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Ce disque a commencé humblement comme un moyen de compiler quelques anciens EP de Beirut pour leur offrir une sortie physique digne de ce nom. Cependant, comme l'explique Zach Condon dans l'excellent commentaire écrit de l'album, le fait de renouer avec de vieux enregistrements à travers des oreilles neuves a transformé un simple projet de réédition en quelque chose de beaucoup plus vaste. Lorsque la décision de rééditer cette collection est arrivée, il s'est retrouvé à fouiller dans les disques durs à la recherche de quelque chose de plus à ajouter à la compilation. Ce qui n'était au départ que quelques morceaux inédits de ses débuts s'est rapidement transformé en une collection entière de musique additionnelle aboutissant à un projet plus vaste de remixage et de remasterisation. Artifacts est un arbre phylogénétique, un double album qui retrace l'évolution de Beirut, depuis les premières tentatives de Zach Condon, alors âgé de 14 ans, de donner vie à la musique qu'il entendait dans son esprit, jusqu'au Beirut pleinement abouti que nous connaissons aujourd'hui.

Quatre ans après la parution de The rip tide, Zach Condon, le génial leader de Beirut, revient avec un opus intitulé No no no. Après de nombreux déboires personnels, il commence l'élaboration de nouveaux titres aux côtés de ses acolytes Paul Collins (basse) et Nick Petree (batterie) à l'automne 2014. Si The rip tide avait été presque entièrement composé par Zach sur Pro-tools, l'enregistrement de No no no a été abordé d'une manière différente. Le groupe s'est enfermé en studio pendant deux mois faisant évoluer les titres au gré des sessions et des apports de Zach et de musiciens, se limitant principalement aux basiques basse, batterie, guitare et piano. Peu de surprises ici, mais on retrouve avec un plaisir immense cette pop folk mélodieuse unique en son genre qui nous envoûte toujours autant.